Charles à son bureau...// Charles at his desk... |
Victor et/and Adèle Hugo avec leur fille / with their daughter |
EN FRANCAIS : (CLICK HERE FOR ENGLISH VERSION)
Hier nous avons célébré en Grande-Bretagne la naissance d'un des plus grands auteurs anglais: Charles Dickens.
En hommage à ce génie extraordinaire, qui a nourri et enchanté mes années de doctorat (mon PhD était sur Hugo et Dickens), je voudrais d'abord le rappeler à votre souvenir, vous inviter à lire ou à relire un de ses merveilleux chefs d’œuvre (David Copperfield, Les Grandes Espérances, Le Conte des Deux Villes, etc.), et aussi partager avec vous une petite anecdote dickensienne franco-britannique tout à fait croustillante.
En 1846, Dickens séjournait à Paris quand il rendit visite à Victor Hugo, chez celui-ci. Cette rencontre est racontée par l'ami et biographe de Dickens, John Forster, ainsi que par Dickens lui-même dans une lettre à son amie Lady Blessington.
Il fut impressionné et séduit par Hugo, mais Mme Hugo, par contre, le terrifia plus qu'elle ne le séduisit. Il la décrit comme une femme belle et brune, ses yeux noirs lançant des regards comme des poignards -- une femme que l'on aurait bien imaginée empoisonnant le petit-déjeuner de son mari !
J'ai toujours pensé que ses personnages de Françaises brunes, dangereuses et avides du sang de leurs ennemis (Hortense dans Bleak House et Mme Defarge dans Le Conte des Deux Villes) étaient inspirées par Adèle Hugo.
Dickens préférait les femmes douces, résignées... et pâles. Pourtant on dit que c'est en France que Dickens et sa jeune maîtresse, Ellen Ternan, se réfugièrent pour échapper au jugement rigide de l'Angleterre victorienne. Fancy that!
Yesterday we celebrated in Britain the birth of one of the greatest English writers: Charles Dickens.
In homage to his extraordinary genius, which nurtured and delighted my PhD years, I’d like to invite you to read or reread one of his exciting masterpieces (David Copperfield, Great Expectations, A Tale of Two Cities, etc.), and I’d also like to share with you a little Franco-British Dickensian anecdote.
In 1846, Dickens was staying in Paris when he visited Victor Hugo in his house. This momentous visit is described by Dickens’s close associate and biographer, John Forster, as well as by Dickens himself in a letter to his friend Lady Blessington.
He was both impressed and charmed by Hugo, but Madame Hugo, on the other hand, terrified him more than she attracted him. He describes her as a handsome, dark woman, with black eyes darting glances like daggers, who one could well imagine poisoning her husband’s breakfast!
I’ve always thought that his dark, wild and murderous French women characters (Hortense in Bleak House and Madame Defarge in A Tale of Two Cities) were inspired by Adele Hugo. Indeed, Dickens preferred his women mild, resigned... and pale. Yet it is now believed that it’s in France that Dickens and his young mistress, Ellen Ternan, fled to escape the rigid judgments of Victorian England. Fancy that!
Le type de femmes qui plaisait à Dickens... // Dickens's type of women...
Le genre de femmes qui ne lui plaisait guère ! // Not Dickens's cup of tea...
Thérèse Defarge |
Mademoiselle Hortense |
Addendum, posté le 9 juin 2015 en l'honneur du 145ème anniversaire
de la mort de Dickens:
Voici le premier film tiré d'un ouvrage de Dickens. Il fut filmé en 1901. :)
In memory of the great Charles Dickens, who died 145 years ago today, watch the earliest Dickens film from 1901.
Posted by BFI on mardi 9 juin 2015
Je le comprends: elles n'ont pas l'air commode. Tu me donnes envie de relire Dickens. Pour ma part, mes préférés: "Un Chant de Noël" et "Un Conte des Deux Villes". Merci cher Charles pour vos histoires universelles, si humaines et toujours tellement actuelles. Bon anniversaire!!
ReplyDeleteC'est vrai qu'elles n'ont pas l'air aimable, ces dames! Mais au moins, contrairement à pas mal d'héroïnes de Charles, elles ont du caractère. J'adore les mêmes titres que toi, mais si tu veux en lire d'autres, je te recommande "Les Grandes Espérances" (génial!) et "David Copperfield" (livre épais mais superbe -- la mort de Barkis est l'un des passages les plus émouvants que j'aie jamais lus).
DeleteHow lovely to find your new blog! Best of luck with it! I like the sound of Adele Hugo, I must say. She sounds admirably formidable!
ReplyDeleteThank you, Rachel! And lovely to read your comment! I totally agree with you, Adèle was quite a woman to be able to cope as she did with her genius (and philandering) husband, with nineteen years away from France in exile, and with tragedy striking her family again and again. She was a strong, dignified woman, and a very handsome one too -- indeed! :)
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