BONNE ANNÉE! HAPPY NEW YEAR! |
Chers amis,
Cela fait un an que je ne suis pas
revenue sur mon blog. Vous m'avez bien manqué!
2024 a été une année riche en expériences
humaines mais aussi une année marquée par la misère et l'horreur que certains
êtres humains peuvent imposer à d'autres êtres humains ainsi qu'à notre Terre.
Sur nos écrans de téléphone ou
d'ordinateur, nos fenêtres sur le monde, nous pouvons voir en
continu, notamment à Gaza et en Ukraine, les horreurs de la guerre
(familles massacrées, enfants affreusement blessés ou tués, villes et villages
décimés, famines et maladies...).
Mais cette folie de haine n'appartient
pas juste à la guerre. Nous sommes aussi marqués dans nos pays en paix et
soi-disant civilisés par les horreurs de faits divers, tel que l'affaire
Gisèle Pélicot en France ou tel que l'immolation d'une femme dans une rame de
métro il y a quelques jours à New York. Deux incidents dont on a beaucoup parlé
car leur barbarie est particulièrement choquante. Deux incidents qui, pour moi,
mettent en relief le cauchemar d'une société qui a perdu non seulement son cœur
mais aussi son âme.
La première chose que l'on peut remarquer
dans ces deux faits divers c'est que les victimes sont des femmes. Après des
avancées héroïquement gagnées par nos mères et grands-mères pour les droits des
femmes, nous assistons à un retour en arrière dans la façon dont les femmes
sont considérées et traitées. Nous connaissons bien sûr les terribles mesures
anti-femmes du Taliban en Afghanistan ou du gouvernement islamiste en Iran.
Refuser de porter un foulard et une abaya ou refuser d'être enfermée chez soi et
néantisée sont devenus des crimes mortels dans ces pays.
Mais nos pays occidentaux qui se targuent
d'être civilisés, ne sont pas non plus épargnés: la montée du masculinisme
abusif professé par des gens comme l'influenceur proxénète et trafiqueur de
femmes, Andrew Tate, fait reculer nos droits humains et notre droit au respect.
Nous sommes déshumanisées et objectivées, ce qui contribue à expliquer les
terribles statistiques de violences contre les femmes ainsi que les histoires
abominables comme celle de Gisèle Pélicot, droguée à son insu et violée par une
centaine d'hommes, le tout orchestré par son mari en qui elle avait
confiance. L'élection de Donald Trump, un violeur avéré et un narcissique
invétéré, ne fait que confirmer cette tendance.
Car la deuxième chose que l'on peut
observer dans ces faits divers, sont les aspects psychopathiques et narcissiques
des hommes qui infligent torture ou mort à ces femmes. Il n'y a aucune
empathie, aucune justification et aucune humanité dans ces crimes. Nous sommes
plongés dans un enfer où les femmes à qui l'on a demandé, dans un questionnaire
devenu viral sur internet, si elles préfèreraient se retrouver face à un ours
ou face à un homme dans une forêt, ont choisi l'ours en vaste majorité.
Mais la troisième chose que ces faits
divers mettent en relief est sans doute celle qui m'effraie le plus car elle
est nouvelle et se répand de façon exponentielle. Cette troisième chose c'est
l'indifférence de la majorité et, pire encore, sa participation plus ou moins
directe à ces actes monstrueux.
Le nombre d'hommes qui ont violé Gisèle
Pélicot, leurs profils de "monsieur tout-le-monde", ainsi le nombre
d'hommes qui, sans avoir participé à ce viol de masse, ont laissé Dominique
Pélicot agir, est affolant.
De même, la pauvre femme immolée dans le
métro de New-York n'a reçu aucune aide, juste l'indifférence absolue des
passants, dont un policier, ou le voyeurisme de ceux qui ont utilisé leurs
portables non pas pour appeler des secours mais pour filmer l'horrible scène et
la poster sur les réseaux sociaux.
Alors pourquoi tant de haine,
d'indifférence? Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre ensemble dans un monde où
nous respectons l'autre et apprenons à apprécier ses différences?
Carl Jung a écrit cette phrase si
éclairée et éclairante que je l'ai prise comme une de mes lignes de vie en tant
qu'être humain mais aussi en tant qu'écrivaine: « Dans la mesure où les
collectivités sont de simples accumulations d'individus, leurs problèmes sont
des accumulations de problèmes individuels. Le changement ne commence pas par
la propagande et les réunions de masse, ni par la violence : il commence par un
changement dans les individus. »
Ce changement c'est l'initiation.
Régulièrement on me demande ce que
signifie le mot initiation et en quoi mes romans et nouvelles sont
initiatiques. La réponse est toute simple: l'initiation c'est juste l'effort de
se connaître et d'essayer de devenir le meilleur de ce que l'on peut être. Ce
que fait l'apprenti dans sa spécialité (maçonnerie, menuiserie, etc.), tout
être humain peut le faire dans son humanité.
On peut améliorer nos systèmes politiques
et on se doit de le faire, mais aucun progrès ne sera durable si nous, les
êtres humains qui formons la société, ne nous transformons pas.
Pour cette nouvelle année, même si nous nous sentons dépassés par les évènements internationaux, nous pouvons faire une différence en nous et autour de nous.
Cette année, je veux continuer à essayer d'aimer le mieux possible les gens que je connais et de rester ouverte aux rencontres que la vie me réserve. J'espère aussi publier cette année un second recueil de nouvelles initiatiques, cette fois-ci centré sur des femmes et sur l'éternel féminin, afin de partager le message que toutes nos vies ont un sens et que ce sens est lié à notre initiation. Pour 2025, je nous souhaite à tous, soit de démarrer notre initiation, soit de continuer notre parcours initiatique.
Retrouvons les racines de notre humanité, la profondeur des liens qui nous lient les uns aux autres et qui nous lient à notre Terre, à notre environnement et à la Création tout entière. Car c'est là que l'on peut trouver le sens de notre existence, l'amour et la joie.
Dans cet esprit, je vous laisse avec une autre citation qui compte beaucoup pour moi et qui, je l'espère, vous parlera; elle est d'Albert Einstein: «L'être humain est une partie du tout que nous appelons univers, une partie limitée dans le temps et l'espace. Il fait l'expérience de lui-même, de ses pensées et de ses sentiments comme quelque chose de séparé du reste, une sorte d'illusion d'optique de sa conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, nous limitant à nos désirs personnels et à l'affection pour quelques personnes qui nous sont les plus proches. Notre tâche doit être de nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion à toutes les créatures vivantes et à l'ensemble de la nature dans sa beauté».
BONNE ANNÉE 2025 et bonne route, chers amis!